Un mixage audio raté peu littéralement desservir un morceau et ne lui laisser aucune chance d’être écouté ! Ça serait dommage, alors comment réussir un mixage ? Comment avec 11 étapes simples faire mieux que la plupart des amateurs ?
Le mixage audio c’est un peu comme la cuisine, c’est l’art bien mélanger les saveurs, l’art de l’équilibre. Et il y a souvent une énorme différence entre mixage en studio pro et mixage en home studio. Choisir quoi mettre en avant ou en retrait, où placer les éléments dans l’espace. Créer une ambiance, gérer la dynamique, la profondeur du morceau et l’espace fréquentiel.
La base avant tout bon mixage audio est une bonne prise de son avec de bons musiciens. On ne fait pas une grande recette avec des ingrédients de mauvaise qualité ! Certains choix de couleur sonore, de dynamique, de réverbération se font déjà à la prise de son, par le choix des microphones, des préamplis, du placement dans la pièce, le type de pièce, le choix du musicien…
Le mixage doit servir la musique et les musiciens, il est important d’avoir une bonne culture générale de la musique, d’écouter beaucoup de musiques différentes de s’intéresser au contexte. Il est bien d’avoir une vision du son avant d’attaquer le mixage. On ne mix pas à l’aveugle !
Une fois parti sur de bonnes bases on peut commencer l’organisation mixage.
1. La préparation, l’organisation du mixage audio
Avant toutes choses il est important de mixer à un volume raisonnable. Tu fatigueras moins ton oreille, et mixer à fort volume nous donne l’impression que le son est bon, il déforme notre perception. Tu risqueras d’être déçu quand tu baisseras le volume. Il n’est pas interdit de pousser le son de temps en temps pour vérifier si le mixage n’est pas trop agressif. Mais je te conseille de ne pas trop abuser sur le bouton du volume.
Une des premières étapes en mixage audio consiste à bien organiser son travail pour s’y retrouver. Avec l’ère du numérique on se retrouve vite avec un grand nombre de pistes et si l’on ne s’organise pas un minimum on court à la catastrophe et à la perte de temps.
La première chose que je fais c’est que je demande le tempo du morceau si ce n’est pas moi qui ai fait la prise de son. Si bien sur le morceau a été enregistré au métronome sinon ça ne nous servira à rien. Si personne ne le connait je la recherche manuellement et une fois trouvé je recale le morceau sur la grille. Cela me permettra par la suite d’éditer beaucoup plus facilement, de faire des copier-coller sur la grille… De gérer un délai au tempo du morceau…
Ensuite je renomme chaque piste, grosse caisse, caisse claire, basse, guitare, claviers, chœurs, voix… Je les regroupe par types, percussions, basses, guitares, voix. J’aime bien mettre une couleur par groupe ça me permet de me repérer beaucoup plus facilement. Et j’organise ma hiérarchie de haut en bas dans le logiciel, Cubase Pro pour moi toujours dans le même ordre, batterie, percussions, basse, guitare, claviers, chœurs, voix…
À ce moment on peut aussi mettre des repères visuels ou marqueurs, à certaines parties du morceau. Par exemple, intro, couplet, refrain, couplet, pont, refrain, outro. Cela nous permet de nous repérer temporellement dans le morceau et de naviguer très vite d’une partie à une autre.
2. La mise à plat
La mise à plat consiste à faire un rapide mixage audio en ne réglant que la balance gauche droite et les fader de volume de chaque piste.
La balance gauche droite
J’aime commencer par la balance gauche droite pour créer tout de suite un espace stéréo. Ça sera beaucoup de plus agréable à écouter qu’en mono. Il ne faut pas hésiter à ouvrir la stéréo à mettre une guitare à gauche un clavier à droite par exemple. Éviter que les instruments qui jouent sur le même espace fréquentiel se situent aussi au même endroit dans l’espace sonore.
On garde généralement au centre les basses fréquences, grosse caisse et basse, qui sont omnidirectionnels et qui vont te faire l’assise du morceau, ainsi que la voix lead.
Pour la batterie on essaie de la spatialiser de façon naturelle. On balance les deux overhead gauche et droit complètement aux extrêmes et l’on essaie de faire correspondre chaque micro de proximité, caisse claire, charley, tom à son espace sonore entendu dans les overhead.
Mais n’oubliez pas je parle de généralités il ne faut pas que ce soit un frein à la création et à l’expérimentation. Les Beatles avaient par exemple balancer la batterie complètement d’un côté.
Les volumes
Ensuite il s’agit de faire une rapide balance des volumes en gardant une réserve de dynamique confortable pour le mixage. Il faut faire attention qu’aucune piste ne sature et que l’addition de chaque piste jouée en même temps ne fasse pas saturer la sortie master. Mieux vaut moins que trop. La saturation des pistes sera à vérifier tout au long du mixage.
PS : pour se prévaloir des problèmes de saturation il est plus confortable d’enregistrer en 24 bit, permettant une meilleure réserve de dynamique.
3. L’écoute analytique
Selon moi c’est ici que beaucoup se joue et plus on a l’habitude d’écouter et de mixer et plus on va trouver vite une direction convenable. Qu’est-ce que l’on va mettre en avant, ou qu’est-ce que l’on va laisser derrière ? Comment allons-nous remplir l’espace stéréo ? Toutes ces questions sont à se poser. Avec l’habitude on va tout de suite entendre des couleurs sonores. Nous allons déjà choisir l’utilisation de tel ou tel compresseur pour donner la pâte sonore désirée. Un classique 1176 sur la caisse claire ou autres, un LA 2A sur la voix. Quel type réverb sur la voix, quelle égalisation…
L’écoute est certainement le point le plus important du mixage audio, et oui on travaille avec les oreilles, et l’oreille ça s’éduque. Donc la première chose à faire est d’écouter les prises de son brut, pour essayer de déterminer ce qui est bon ou moins bon, les problèmes que l’on risque de rencontrer au mixage. On essaie ici de trouver une direction de mixage. Il peut être une bonne idée de le comparer à un ou deux morceaux de références dans le même style qui sont très bien produit. Définir s’il y a du superflu pour libérer l’espace ou au contraire réfléchir à comment combler l’espace, s’il y a un vide auditif.
4. L’édition audio
Peut-être est-ce la partie la moins plaisante du mixage audio mais néanmoins primordiale. L’édition consiste à mettre le morceau au propre. Nous allons supprimer tous les passages non joués contenant que des bruits de fond indésirables, soit avec un gate ou expandeur, soit manuellement en prenant soin de faire un fondu d’entrée et de sortie a chaque fois pour ne pas générer de clique audio. Par exemple sur une batterie il ne sert souvent à rien de laisser les micros Tom ouverts tout le long pour un ou deux breaks de batterie.
Nous pourrons aussi recaler certains passages quelques notes basse batterie par exemple pour avoir une base solide et plus percutante. Faire attention aux départs, aux arrêts que tout le monde joue bien ensemble.
Nous pourrons aussi faire des copier-coller de refrain par exemple. Pour ce faire nous avons ici tout intérêt à ce que le morceau soit calé sur la grille du tempo. Ça facilite grandement ce genre de manœuvre !
Nous pourrons éventuellement corriger quelque petit défaut de justesse à la voix avec un autotune.
Voilà une fois la base bien propre ça sera déjà beaucoup plus confortable à écouter pour bien travailler !
Techniques de mixage audio
Nous allons maintenant entrer dans le vif du sujet, je vais énumérer ce que nous pouvons faire au mixage audio à proprement parlé. Il n’y a pas vraiment d’ordre temporel. Beaucoup de techniciens du son aiment commencer par la batterie pour avoir une base rythmique solide, je commence également souvent par là.
Voici les outils et effets dont nous disposons pour mixer un titre.
5. L’égalisation en mixage
En mixage audio l’égalisation c’est le fait d’amplifier ou d’atténuer certaines fréquences. Il y a plusieurs raisons d’utiliser un égaliseur ou equalizer :
À but correctif s’il y a eu un problème à la prise de son par exemple. Généralement pour supprimer certaines fréquences qui peuvent-être agressives à l’oreille. Par exemple un Charley agressif, nous utiliseront un égaliseur paramétrique en soustractif (c’est-à-dire en atténuent des db) avec une bande d’atténuation étroite précise.
Dans le but de faire ressortir un instrument du mix. Par exemple sur un kick il est parfois bon d’amplifier un peu entre 3kHz et 5kHz pour faire ressortir le côté percussif de la grosse caisse. Attention de ne pas avoir la main lourde sur les Sub-basse en se disant je vais ajouter du bas pour gonfler la grosse caisse. Surtout en home studio ou l’écoute n’est souvent pas adapté aux basses fréquences !
Quand on fait de l’égalisation attention à ne pas écouter la piste toujours en solo, il est bon de vérifier les instruments ensemble qui jouent sur les mêmes plages de fréquences, basse et grosse caisse par exemple, guitare et claviers… L’égalisation peut paraître bien sur l’instrument seul mais pas forcément dans le mix.
Tout l’espace fréquentiel devrait être représenté. C’est-à-dire que dans le mix il faut qu’il y ait des choses qui se passent sur toute la bande de fréquence audible à l’oreille humaine (de 20Hz à 20kHz) si il y a un gros troue quelque part ce n’est pas normal ! Attention dans les mediums autour de 1000Hz il y a beaucoup de choses ici, la voix, les guitares, les claviers… Attention que chacun ai sa place, il faudra aussi jouer sur les volumes pour mettre des instruments plus en avant ou plus en retrait.
Attention à ce qu’il y ait de l’air aussi dans le morceau, il fait du bien d’entendre des choses à droite à gauche, dans l’espace sur les fréquences hautes à partir de 12000Hz, ça ouvre le morceau. Sur les batteries les cymbales et hi-hat apportent ça. Si il n’y a pas de batterie il est bien d’avoir de petits éléments percussifs ou synthé qui viennent remplir cet espace. Le manque d’air peut être aussi un défaut de composition du morceau.
D’une façon générale n’abusez pas sur les potards des équaliseur, de trop grandes amplifications et atténuations ne paraîtront pas naturel à l’oreille. À moins de vouloir créer un effet !
Certains ingés son utilisent l’égaliseur de façon très chirurgical en essayant de laisser un espace fréquentiel par instruments pour entendre tout distinctement. Mais personnellement je n’aime pas trop cette technique qui ne sonne pas naturelle à mes oreilles. J’aime bien que les fréquences se mélangent quand même un peu dans les mediums que l’on entende les timbres naturels des instruments. Et je pense encore une fois que le bon équilibre se fait à la composition, et que l’équaliseur doit apporter des corrections mineurs.
L’EQ peut amener de la couleur aussi. J’aime bien cet égalisation qui consiste à utiliser le son des machines ou émulation de machine en plug-in, dans le but d’amener du caractère. Pour les mêmes réglages certains équaliseurs ne sonneront pas du tout comme un autre.
L’égaliseur est généralement utilisé en insert sur les tranches de console.
Le filtre passe haut ou coupe bas
En mixage audio le filtrage est une égalisation soustractive, des basses ou hautes fréquences. On définit une fréquence à laquelle on va couper, par exemple tout ce qui se situe en dessous de 200Hz pour ne garder que ce qui est au-dessus. Dans ce cas ça sera un filtre passe haut ou coupe bas.
Le coupe-bas est très utile pour garder de l’headroom au mixage. On enlève toutes les informations inutiles, les basses fréquences parasites sur chaque piste pour gagner en clarté et en l’énergie.
En effet les basses fréquences sont très énergivores elles peuvent bouffer toute dynamique si il y en a trop. Il vaut mieux les réserver aux basses et aux grosses caisses.
Par exemple pour les voix ou les guitares toutes les informations en dessous de 100Hz vont être inutiles et vont prendre de la place dans le mixage. On peut déjà filtrer à ces valeurs et ajuster ensuite à l’oreille. Nous pourrons appliquer cette méthode à tous les instruments n’ayant pas pour vocation de jouer dans les basses fréquences. Ainsi sur la totalité des pistes nous gagnerons vraiment en clarté et nous laisserons de la place pour instruments dédiés à ces fréquences.
Régler l’égaliseur audio
La fréquence: C’est ici que l’on choisit la fréquence à amplifier ou diminuer entre 20Hz et 20kHz
Le gain : Ici on va choisir de combien de dB on amplifie ou on diminue le signal.
Le Q : Le Q sera le choix de la largeur de la bande autour de la fréquence choisie, d’étroite à large, sur le matériel analogique ou émulation plug-in le Q est souvent fixe.
Les filtres : LF pour Low Filter en anglais ou passe haut en français ou HF pour High Filter en anglais ou passe bas en français.
Quelques Plug-ins vst d’égalisation de référence
Sonnox Oxford EQ Native : Émulation de la console légendaire Sony OXF-R3.
Waves PuigTec EQs : Émulation du Pultec EQP-1 A et du Pultec MEQ-5. Excellent sur les voix et instruments medium.
Waves SSL E-Channel : Émulation de la légendaire console SSL 4000 Type E. Son clean et transparent et moderne.
Waves SSL G-Channel : Émulation de la légendaire console SSL 4000 Type G. Son clean et transparent et moderne.
Waves Scheps 73 : Émulation du préampli / égaliseur Neve1073. Son typé vintage.
Waves API 550 : Émulation du célèbre API 550A et 550B.
Quelques égaliseurs Hardwares Analogiques
Attention le bon analogique ça coute cher !
Chandler Limited Curve Bender : Double égaliseur basé sur la console légendaire EMI TG12345 à transistors.
Manley Massive Passive : Égaliseur à lampe 2 canaux.
API 5500 : Equalizer 2 canaux 550B à transistors.
Tube-Tech HLT 2A : Égaliseur à lampes.
AMS Neve 8801 Channel Strip : Tranche de console issu de la très bonne 88RS.
6. La Compression audio
La compression en mixage audio est un des outils les plus difficiles à appréhender, et pourtant très utile pour faire beaucoup de choses. Gérer la dynamique, donner du caractère, de la consistance, une pâte sonore, de la couleur… Chaque machine a ses atouts et ses inconvénients. Je vais essayer de faire simple.
Le but premier d’un compresseur est de gérer les excès de dynamique en écrasant les crêtes audio.
Très utile par exemple pour niveler le volume de la voix, pour la placer plus facilement dans un mixage. On pourra également gonfler le son de grosse caisse, caisse claire, basse, guitare ou de tout autres instruments…
En écrasant le signal audio on densifie, on grossit en le son. On peut choisir de laisser passer ou non les transitoires (L’attaque du signal audio) suivant l’effet désirer. Pour ne pas non plus sacrifier toute la dynamique du jeu.
Le compresseur est généralement utilisé en insert sur chaque tranche de console.
Commente utiliser un compresseur audio ?
Gain d’entrée (input) : L’input est le volume auquel on va envoyer le signal dans le compresseur. Plus on va envoyer fort plus le compresseur va compresser si on atteint le seuil de déclenchement (Treshold)
Seuil (threshold) : Le threshold est le seuil de déclenchement de la compression plus il est bas plus il agira sur la compression. Un réglage de seuil haut n’agira que sur les pics du signal un seuil bas pourra agir sur une grande partie du signal.
Ratio : Le ratio est le taux de compression du signal. Par exemple un ratio de 4: voudrait dire que l’on divise par 4 l’amplitude du signal qui est passé au-dessus du Treshold. Plus le ratio est élevé plus la compression est forte. À partir de 10:1 et plus le compresseur devient un limiteur, il pourra être utilisé dans des applications de mastering.
Attaque (Attack) : L’attaque est le temps après lequel agit le compresseur. Par exemple pour un temps d’attaque court 1ms le compresseur va réagir 1ms après que le signal ai dépassé le seuil. Toutes les transitoires au-delà d’1ms vont donc être compressées. Si on règle un temps d’attaque long 100ms, le compresseur va mettre 100ms avant de se déclencher. Nous laisserons ainsi passer les attaques rapides pour ne compresser que ce qui est après.
Relachement (Release) : Le Release est le temps de relâchement de la compression. Un peu le contraire de l’attaque, c’est le temps que va mettre le compresseur pour arrêter de compresser le signal en redescendant en dessous du seuil. Si on applique un temps de relâchement long le signal sera compressé en permanence et donnera quelque chose de « smooth ». À l’inverse un temps de relâchement court relâchera rapidement la compression et donnera un son plus nerveux.
Gain de sortie (Make up gain) : Le Make up gain permet d’augmenter le gain de sortie du compresseur pour compenser la perte de gain dû à la compression, et ainsi remonter le signal au même volume qu’avant d’entrer dans le compresseur.
Tu l’auras compris le compresseur est un outil très puissant pour le mixage audio avec beaucoup de paramètres. On peut vraiment changer la dynamique et donc le caractère profond du son. Nous pouvons niveler la dynamique pour obtenir quelque chose de plus régulier. Compresser fort pour densifier le son. Laisser passer ou non les transitoires pour donner plus ou moins d’impacts à des percussions ou autres. Compresser aussi uniquement pour donner la couleur sonore de la machine. Les possibilités sont infinies. Et il faut vraiment pratiquer pour maitriser.
Quelques plug-ins vst de compressions audio de référence
Sonnox Oxford Dynamics Native : Section dynamique de l’excellente console Sony OXF-R3, fonctionne sur toutes les sources. Fonctions gate, expander, sidechain, très complet tous les réglages sont là !
Softube Tube-Tech Compressor : Émulation du célèbre compresseur à lampe Tube-Tech C1B. Très efficace sur les voix, son clean et chaleureux.
Waves CLA Classic Compressors : Suite d’émulation de grands compresseurs classiques.
CLA 76, émulation de l’excellent Universal Audio 1176 FET, temps d’attaque et de release rapide, très efficace sur les batteries, et certains styles de voix.
CLA 2A émulation du légendaire compresseur à lampe Universal Audio Teletronix LA 2A, très efficace sur les voix ! Attack et Release fixe.
CLA 3A émulation du très bon compresseur à transitor Universal Audio Teletronix LA 3A, très efficace sur les guitares ! Attack et Release fixe.
Attention ça colore !! Mais c’est ce que l’on aime.
Waves API 2500 : Émulation de l’API 2500, très versatile et très complet, il passera partout.
Waves Renaissance Vox : Voici un plug-in de compresseur qui n’est pas une émulation. Il a été spécialement conçu pour les voix. Très facile à utiliser, avec une couleur très intéressante. Et en prime un gate intégré ultra efficace aussi. Un bel outil pour les voix qui va très vite à prendre en main.
Voici une liste de mes compresseurs audio vst préférés en détail
Quelques compresseurs analogiques hardware
Manley Variable MU Compressor/Limiter : Grand compresseur à tube de studio. Très utilisé en mastering.
Chandler Limited RS124 Compressor : Compresseur à lampe tout droit inspiré des consoles EMI des studios Abbey Road.
AMS Neve 33609 Limiter / Compressor : Compresseur de bus Neve ultra efficace.
API Audio 2500+ : Comme le plug-in, compresseur très polyvalent.
Tube-Tech Cl 1B : Compresseur à tube très efficace sur les voix.
Empirical Labs EL8 X Distressor : Compresseur analogique pouvant se rapprocher des caractéristiques de grands compresseurs vintage, Universal audio 1176, Universal audio LA 2A, Fairchild 660… En changeant sa configuration interne. Une star des studios, son prix reste raisonnable.
7. L’Expandeur / Gate
L’expandeur/gate tout comme le compresseur est un outil de dynamique. Il est doté des mêmes réglages que le compresseur Treshold, Attack, Release. Mais à l’inverse du compresseur il va réduire les signaux de niveau faible plutôt que ceux de niveau fort. Tous ceux qui vont être en dessous du seuil vont être atténués.
En mixage audio c’est très pratique pour couper les sons quand un instrument ou une voix ne joue pas. On peut par exemple couper les sons entre chaque coup de caisse claire ou grosse caisse pour ne garder que les frappes et pas la repisse dans le micro. On gagnera ainsi en clarté sur l’ensemble des éléments d’une batterie par exemple.
Quelques Plug-Ins VST de Gate de référence
Sonnox Oxford Drum Gate : Gate dédié à la batterie
FabFilter Pro-G : Gate, expandeur
Slate Digital Gates Bundle : Gate spécialisé à la batterie
Waves Renaissance Vox : Gate et compresseur dédié à la voix, ultra-simple d’utilisation.
8. Le De-esser sur la voix
Le Déesseur en mixage audio est une forme de compression qui agira que sur une plage de fréquences. Il a pour but d’enlever le côté agressif des ssshhh sur la voix qui peuvent ressortir au mix ou à la prise de son. Certains microphones additionnés à la compression sur la voix ont tendance à amplifier les sss, la solution sera d’utiliser un De-Esser ou Déesseur.
Quelques Plug-ins VST de De-esser de référence
Sonnox Oxford SuprEsser Native
9. La Révérbération audio
La reverb va nous permettre de placer les éléments dans l’espace du mixage audio. Créer une troisième dimension. Un son pas ou peu réverbéré va nous sembler proche « in your face », au contraire un son très réverbéré va nous paraître en arrière-plan.
La réverbération sur une voix pourra lui donner plus d’ampleur, plus de corps, de matières.
Une réverbération longue de l’ordre de 3 ou 4s donnera un effet de grand espace, à l’inverse une réverbération courte donnera un effet de petit espace.
La réverbération est généralement utilisée sur une piste auxiliaire ou piste FX.
Les différents types de reverb
Hall : Réverbération plutôt longue, type hall de concert. Marche très bien sûr les voix, arrangements, corde, cuivre. Donne beaucoup d’espace.
Plate : Réverbération à plaques, couleur vintage. Les réverbérations à plaques étaient des réverbérations analogiques constituées de grosses plaques métalliques. Le son est très typé vintage, très coloré. Convient sur les voix, arrangement, nappes…
Spring : réverbération à ressort encore présent sur de nombreux amplis de guitare. Très efficace sur les guitares électriques et les orgues.
Room : Réverbération de type pièce. Généralement assez court. Marche très bien sur les batteries et élément percussif pour donner une sensation d’énergie, et de naturel. Fonctionne aussi sur les guitares électriques, acoustiques et tout instrument acoustique pour retrouver un côté naturel de pièce.
Chamber : La reverb de type chamber est une simulation de reprise de son d’enceintes diffusées dans une pièce. Le concept a été utilisé au studio Abbey Road, la palette sonore est assez large et peut convenir pour tous types d’instruments.
Reverb à convolution : La réverbe à convolution est une simulation acoustique numérique utilisant des empreintes impulsionnelles audio (IRs) d’un espace audio physique ou matériel.
Les empreintes impulsionnelles de lieux ou de machines sont enregistrées. Préalablement et peuvent être chargées dans la reverb à convolution. Nous pouvons donc obtenir toutes sortes, tous types de réverbes
La reverb peut donner une réelle entité à un mix de l’espace, une personnalité de la couleur. Une belle reverb peut réellement transcender un morceau. Mais attention quand on débute d’utiliser la reverb avec parcimonie au risque de tout noyer dans la reverb et de faire une bouillie inaudible.
Pour aller plus loin sur la réverb :
Quelques Plug-In de Reverb de référence
H-Reverb : Reverbe très complète qui sonne bien avec un prix plus que raisonnable.
Waves Abbey Road Reverb Plates : Émulation de la légendaire réverbération à plaque EMT 140.
Waves Abbey Road Chambers : Émulation de la chambre de réverbération des studios Abbey Road.
Sonible Smart reverb : Réverb très innovante doté d’une IA.
PSP Audioware 2445 : Émulation des légendaire EMT 244/245.
Sonnox Oxford Reverb Native : Comme toujours Sonnox sortent des Plug-In de qualité audio pro. Reverb très complète qui sonne d’enfer et très versatile.
FabFilter Pro r : Réverb algorithmique très complète doté d’une interface très fluide qui sonne très bien.
Relab Development LX480 Complete : Émulation de la réverbe légendaire Lexicon 480L Hardware. Un grand standard dans les studios, sonorités d’excellente qualité.
Tc electronic DVR250-DT : Émulation de l’EMT 250, vendu avec ça télécommande pour avoir le contrôle facile et intuitif. Très bonne réverbération.
Slate Digital Verbsuite Classics : Réverbe à convolution d’unités légendaires tels que la Bricasti M7, la TC Electronic M6000, la Lexicon 480, l’EMT 250, Eventide SP2016, AMS Neve RMX-16, Quantec QRS, Sony DRE-2000
10. Le Delay en mixage
En mixage audio le delay est un écho, une répétition. Le délai peut également donner un effet d’espace au mixage audio, de troisième dimension dans l’espace stéréo.
On peut le régler au tempo du morceau, tous les temps, les 1/2T, 1/4T… Réglez le feedback qui correspond au nombre de répétitions. Et on peut filtrer l’écho pour le détacher du reste du mix, ou pour lui donner un effet plus lointain. Le delay est souvent utilisé sur les voix couplé à une reverb, ainsi que sur les guitares électriques à la manière de The Edge de U2 par exemple.
Quelques Plug-ins VST de Delay de référence
Waves H-Delay Hybrid Delay : Encore une fois Waves plug-in propose un outil simple efficace et pas cher. Ce delay type Tape sonne très bien.
McDSP EC-300 Echo Collection HD : Delay très complet comprenant trois types de Delay : Magnetique , Numérique et Analogique. Son excellent et varié.
FabFilter Timeless 2 : Delay pas facile à prendre en main mais aux possibilités et sonorités quasi infinies.
Soundtoys EchoBoy : Émulation de delays vintages EchoPlex, Space Echo, Memory Man, DM-2, TelRay oil. Très bel outil très complet avec beaucoup de caractère.
Tc electronic TC2290-DT : Émulation du Hardware de la même marque TC Electronic TC 2290 qui a eu son gros succès dans les années 80. Vendu avec Controller USB
11. L’Auto-tune sur la voix
L’autotune en mixage audio est à la base un outil de correction de justesse de voix en mixage audio. Utilisé légèrement il ne s’entendra pas beaucoup et corrigera les défauts hauteur de la voix.
Utilisé fortement il donnera un effet de voix robotic. Désormais beaucoup utilisé dans le rap comme effet à part entière.
Quelques Plug-ins VST d’Auto-Tune de référence
Wave Tune : Outil de correction simple et efficace
Waves Tune Real-Time : Outil créatif et de correction assez similaire à Antares à un tarif moindre
Antares Auto-Tune : Outil créatif et de correction qu’on ne présente plus, plusieurs versions disponibles à plusieurs tarifs.
Conclusion
Voilà j’espère t’avoir guidé pour la réalisation de vos premiers mixages audio. Le sujet est très vaste, beaucoup de techniques ne sont pas évoquées. J’ai essayé d’être concis et de présenter des outils efficaces. Si tu as des questions n’hésite pas à me laisser en commentaire. Bon mixage.
Et si tu ne te sens pas à faire tout ça, ou si tu veux un mixage plus pousser n’hésite pas à faire appel à mon service de mixage en ligne !
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Bonjour
j’ai une passion qui est le son, et j’ai trouvé cet article intéressant!
En te remerciant !
Votre exposé complet m’a beaucoup fait du bien. Les explications sont bien élucidées. Merci
les explications est claire merci beaucoup
Magnifique exposé 🙏
Bonjour,
Merci beaucoup pour cette précieuse ressource. C’est clair et concis, tout ce que je cherchais pour commencer. Ce qui serait super, c’est un petit lien pour télécharger un PDF pour l’imprimer et bosser avec le document sous les yeux.
Je me posais une question, est-ce que pour mixer une track musique électronique, sans chant par exemple on applique les mêmes principes et dans le même ordre ?
Bonjour Eric,
Merci pour ton commentaire !
C’est vrai je pourrais faire une petite synthèse PDF.
Oui globalement ce sont les mêmes grands principes.
En musique électronique il faut bien maîtriser le bas, pour avoir un son puissant et punchy. La qualité d’écoute jouera un rôle décisif.
Pour plus de précisions il est parfois intéressant d’utiliser un compresseur en sidechain sur les basse déclenché par le kick.
Une bonne qualité de mastering sera également primordial !
C’est tout ce que j’avais besoin pour commencer. Mais comment regler le Deeser et l’expander/gate? Propose moi un schéma comme vous l’avez fait pour la compression… les pointillés etc… merci à vous. C’est excellent!
Je te conseil d’essayer de régler à l’oreille. Pour le dresser jusqu’à ce que tu ai le réglage le plus naturel.